François Hollande lancera sa campagne début janvier
Interrogé sur les propos du chef de l'Etat jeudi soir, affirmant que la question de sa candidature à un nouveau mandat serait tranchée "fin janvier, début février", M. Hollande estime qu'il n'y a déjà plus de doute possible: "Nicolas Sarkozy est candidat".
"Et en prétendant exclusivement faire son devoir de président, il prend de nouveau une grande liberté avec la sincérité", affirme le député de Corrèze.
"Pour ma part, poursuit-il, je lancerai ma campagne début janvier. Tout doit être prêt d'ici là. Je travaille avec le PS pour que le meilleur dispositif soit arrêté avant la fin de l'année : les équipes, les thèmes, les chiffrages".
A propos des attaques de Nicolas Sarkozy contre la gauche, les 35 heures ou la retraite à 60 ans instaurée sous François Mitterrand, le candidat socialiste ironise : "Pourquoi n'est-il pas remonté à 1936 avec les congés payés, ou même au début du XXe siècle avec la journée de huit heures et le repos dominical ?"
"M. Sarkozy a la mémoire longue pour les autres, mais courte pour lui-même", juge M. Hollande: "De ses cadeaux fiscaux, de son aveuglement budgétaire, du creusement des inégalités, du laxisme en matière de hautes rémunérations, de l'impuissance face aux banques, de l'innocence face aux désordres commerciaux et de la dépendance à l'égard de la Chine, finalement, il n'est en rien responsable. Nous aurons face à nous un candidat sans mémoire. L'amnésie lui servira de viatique".
Pour donner la réplique à Nicolas Sarkozy, qui a aussi critiqué sa proposition d'embaucher 60.000 personnes dans l'Education nationale en cinq ans ("mais où est-ce qu'on va trouver l'argent?"), François Hollande devait aussi être l'invité du journal de 20H00 de France 2 ce vendredi.