Duflot ne peut "poser un flingue sur la tempe" de Hollande
La députée PS Aurélie Filippetti, ex-verte, est fatiguée par l'intransigeance des ecologistes.
afp.com/Nathalie Magniez
La députée socialiste Aurélie Filippetti, membre de l'équipe Hollande, est fatiguée par l'intransigeance des écologistes. Elle a estimé ce lundi que Cécile Duflot ne pouvait pas "poser un flingue sur la tempe" de François Hollande.
Les relations se durcissent entre le PS et Europe-Ecologie-Les Verts. Dans une interview ce lundi au JDD.fr, Aurélie Filippetti, ancienne membre des Verts, déclare: "Cécile Duflot ne peut pas poser un ultimatum à François Hollande ni lui poser un flingue sur la tempe. Cela ne marchera pas comme ça. Nous sommes bien sûr ouverts à la discussion. Mais une discussion, ce n'est pas un ultimatum, c'est un échange".
A la question de savoir si un accord n'est pourtant pas vital, elle répond: "Ce serait mieux que l'on se présente rassemblés, bien sûr. Mais ce serait autant fâcheux pour eux que pour nous dans le cas contraire".
"Ce qui m'embête, c'est que j'ai l'impression que les écolos se moquent de la victoire de la gauche, et qu'ils font passer en priorité leurs desiderata personnels. C'est très regrettable. S'ils veulent des circonscriptions pour les législatives de 2012, c'est à eux de s'entendre avec le PS, il ne faudrait pas inverser les rapports de force", poursuit la députée de Moselle.
"L'avenir de l'écologie, c'est le PS"
Aurélie Filippetti ajoute que "le Parti socialiste a totalement intégré la problématique environnementale dans son programme. Notre doctrine a changé. Les Français l'ont compris, et ce serait bien que les Verts s'en rendent compte eux aussi. Les temps ont changé, ils ne sont plus en position d'exiger quoi que ce soit", estime-t-elle.
Pour elle, dire que l'on va sortir du nucléaire, "ce n'est pas possible de défendre une telle position. L'avenir de l'écologie, c'est le PS".
Dimanche, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, a déclaré au Journal du Dimanche que les écologistes étaient "prêts au compromis" avec les socialistes pour les élections législatives de 2012 et pour un accord de gouvernement, mais "prêts aussi à constater qu'il n'y a pas d'accord".
